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« Les Arcs, musique et architecture XXème – XXIème s. »

« Les Arcs, musique et architecture XXème-XXIème siècles » est un projet artistique développé à l’occasion du cinquantenaire de la station des Arcs. Le projet est mené par le collectif MA, porté par Sandrine Faucher-Matheron, pianiste et Laurent Matheron, saxophoniste, auquel s’ajoutent le compositeur Damien Charron et moi-même.






A la découverte de la musique contemporaine

Tout au long de l’année 2018-2019, Sandrine Faucher-Matheron et Laurent Matheron mènent une série d’ateliers autour de la création musicale et la découverte d’oeuvres contemporaines, à destination des élèves de l’Ecole de Musique de la Haute Tarentaise à Bourg-saint-Maurice.

Damien Charron les rejoint pour une conférence, Dans le creux de l’oreille, donnée dans la très chaleureuse et vivante Maison d’Emilien, médiathèque de Séez, auprès des classes primaires, dans le cadre de l’atelier poétique mené par le poète Ernest B. Dauzat de Grenoble.



A la découverte de l’architecture



Une conférence

En mars, la Maison d’Emilien m’accueille pour une conférence, « Les Arcs, une architecture moderne en montagne », sur l’histoire de la construction d’Arc 1600 et l’héritage du mouvement moderne porté par la coordinatrice du chantier, Charlotte Perriand. J’ai la chance de rencontrer à cette occasion quelques unes des personnes qui avaient travaillé à l’époque sur le chantier de construction ou qui avaient collaboré à l’aménagement intérieur.



Des ateliers pédagogiques

Parallèlement je mène deux ateliers pédagogiques pour sensibiliser à l’architecture du lieu en lien avec le concert qui suit. Les ateliers se déroulent à la Coupole, salle de spectacle d’Arc 1600. La salle est dans la station, sous la neige. Un premier atelier est destiné aux élèves de l’école de musique et un second réservé au public du concert.
Pour construire ces ateliers, je me suis appuyée sur l’architecture particulière de la Coupole. Conçue par le graphiste et architecte Pierre Faucheux, la Coupole est un auditorium tout en bois, dessiné selon un plan circulaire. La charpente est composée d’éléments répétitifs à trois sommets dont le tracé est adopté comme le logo de la station : ils représentent les trois sites : Arc 1600, 1800 et 2000.


Les participants aux ateliers ont été invités à reconstruire en deux dimensions une charpente de papier. Avec des mots découpés dans les polices typographiques utilisées par Pierre Faucheux, et des images de diverses réalisations d’artistes plasticiens contemporains autour de la montagne, les participants sont amenés à jouer avec trois thématiques : la montagne (accumulation, vitesse, chaos) ; la neige (effacement, transparence, silence) ; l’abri (géométrie, répétition, variation).




Un concert-lecture

Le concert-lecture est construit autour des thématiques développées pendant l’atelier pédagogique : accumulation, vitesse, chaos / montagne ; effacement, transparence, silence / neige ; géométrie, répétition, variation / abri
Entre les pièces, quelques textes sont lus, parmi lesquels des extraits de l’ouvrage de Jean-Michel Maulpoix, Pas sur la neige.


 » Il neige. Des yeux s’ouvrent puis se referment. Il sonne une invisible cloche. Là-bas, très haut perchée.
Ce sont portées, mesures : de quel instrument de musique ? Pour quelle oreille inhumaine ? Quelle danseuse étoile au corps pâle ?
Il neige une musique que l’on pourrait dire dissoute. Eblouie de s’éparpiller. Indifférente et froide apparemment.
D’inespérées ténèbres claires. Un velours glacial et sans poids. Oubli du bruit, réminiscence …
Ce serait prélude ou sonate, si ce n’était silence, ce tournoiement de notes blanches à même le ciel, en portées folles. La partition des dieux sans doute, d’une tonalité inaudible. Discours nul, elle se borne à tourner dans l’espace. « 

Jean-Michel Maulpoix, Pas sur la neige, Mercure de France, 2004

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