« Dieu me manque. A la place j’ai un Bleu. Je l’appelle « Turquoise ». Un Bleu profond, dès la surface. Bleu la couleur. Profond le trou. Je dis « Mon Bleu ». Je ne dis pas ma robe. Même plus mon amour. Je suis sans « il y a ». Dans cette carence infinie. Je veux « Mon Bleu ». Il m’en faut. Plus que du Potassium. C’est comme ça qu’il existe. Sans aucune preuve. Dans l’épreuve du manque. »
3 novembre 2021 : Je préfère le poids de la matière et ses couleurs, pull, manteau, chaussures. Et les couleurs dans les yeux, sans commentaire superflu.
Lili Frikh, Bleu, ciel non compris, Gros Textes, 2012