« Il a longé le corps le cheval interminable sa course erre dans tes sous-sols retourne tes mots tes morts et les laisse comme du sable au bord dispersés dans l’infini de l’aubépine. »
« Ce même jour un semblant de joie te précède tu laisses au bord du chemin tes chaussures avec les herbes et les folles vivre ainsi ne suffit plus marcher tu dis avec tous les ciels au-dessus et la terre qui reste faire tu dis faire quelque chose à deux mains tresser tes jours aux lisières du monde. »
1er juillet 2022 : aimer dans ce livre la fraîche disponibilité à l’étonnement. Le monde pousse dans le corps : arbre, animal, heure, rivière et les morts eux-mêmes. L’écriture s’anime de leur jaillissement : « tout ce qui vient de l’élan / nous suffira », dit la poète.