Joan Naviyuk Kane, “Hyperboréal” (Alaska, USA)


Inné


Joue, langue, migraine –
Je suis un être humain

Fille, mère
Séparées.

Un éclat de roche.
Ce qui était n’est plus.

Rivière, vent, sel –
Il y a quelque temps,

J’ai eu mal.
Personne n’en a conscience.

Mère, j’oublie.


Ilu


Uluaq, ukak, niaqun –
Inukguruna.

Panik aakaa
Avaak

Uyagauramik.
Maatnami imma pitaiqutuq.

Kurgit, nugi, tagiuq –
Akkuni,

Atniqtuna.
Nalurusi.

Aakaa puuyanatuna.

” La langue inupiaq émaille les poèmes, mots laissés non traduits et poèmes d’une simplicité déchirante écrits dans la langue de toujours rappellent que sous l’anglais résonnent le vocabulaire et les sons si étranges de ce vieux peuple que la terre sibérienne a forgé (…)” Lambert Savigneux, Le mot du traducteur



25 septembre 2022 : éclats, brisures, ruptures… dans sa forme poétique la langue fait corps. Et le corps du poème est celui de l’autrice. Proches, si proches, mus par la même énergie, animés par les mêmes sentiments.


Joan Naviyuk Kane, poète inuit, Hyperboréal, poèmes traduits de l’anglais par Lambert Savigneux, Editions Caractères, 2022

https://www.editions-caracteres.fr
https://aloredelam.com

1 réflexion sur “Joan Naviyuk Kane, “Hyperboréal” (Alaska, USA)”

  1. Un grand Merci chère Anne-Marie pour ce partage de cette présentation très vivante et très belle ! j’avoue que je n’ai pas été très disponible récemment mais je t’en remercie tout autant
    à très bientôt
    Lambert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *