Je n’y arrive pas… C’est quelque chose qui arrive. Toi tu ne le dis pas. Tu préfères l’entendre d’un autre. Ne pas le dire pour toi. Hors de question. Comment ça je n’y arrive pas ! Alors ok. Toi tu y arrives et moi je n’y arrive pas. Moi qui ? Moi seulement moi. Moi parce que c’est moi. C’est ça forcément. Sauf que moi justement je n’y arrive pas. Moi je n’arrive pas à moi. Je le dis. Alors moi seulement qui n’arrive pas à moi seulement. Moi qui n’arrive à rien de semblable. J’arrive peut-être à l’autre…
Posted at sea 14:25
9 octobre 2022 : Impérieuse écriture qui tourne, tourne. Autour de… l’incontournable, l’inexplicable manque. Et qui prend des formes éphémères et multiples dans le rythme, la répétition, l’élocution d’une écriture mise en bouche. Mise dans la bouche de son lecteur. Le balbutiement de la poète, c’est le nôtre. Son irrépressible nécessité, c’est la nôtre aussi.
Lili Frikh, Carnet sans bord, Editions La Rumeur libre, 2017
Les mots sont éphémères mais ils restent dans la bouche du lecteur pour devenir le balbutiement du poète…