Sans fruits
sans fleurs
sans feuilles
sans branches
rien qu’un tronc
de poème
sous la violence
et les cercles des paroles
qui rêvent
de l’arbre absent
et de ses gestes dans l’air
*
L’énigme ne craint pas son ombre
et l’ombre craint le jour
elle qui déplace les gouffres
elle qui déplace les souffles
au-dessus des gouffres
elle qui traverse le temps
cet énorme aujourd’hui
rythménigme tremblant
ne se pose nulle part

Marlena Braester, ” A l’inachevé “, Revue alsacienne de littérature, n°139, 2023