nouages

octobre 2021

Réalisations et actualités

« Les lendemains affleurants », Revue alsacienne de littérature, « Demain », n° 140, décembre 2023 https://larevue-ral.blogspot.com/ « Forêts », Filigranes, revue d’écriture, n°113, « Dans la forêt des songes » (Végétal – vol 3 – 2023) http://filigraneslarevue.fr/2023/09/07/n113-dans-la-foret-des-songes-vegetal-vol-3-2023/ « La place évaporée du ciel », Margelles, n° 14, été 2023 “Au gré”, Revue alsacienne de littérature, n° 139, “L’inachevé”, été 2023  « Louanges » et « Rougeurs », Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Événements poétiques | Festival International Megalesia 2023 « Étrangères », « Frontières du vivant », « Lyres printanières », mis en ligne le 21 avril 2023. http://www.pandesmuses.fr/megalesia23/am-zucchelli-louangesetrougeurs « La place évaporée du ciel », texte lu par Béatrice Pardossi Sarno, bruitages et mixages par Marie Michaux. Podcast édité par La Trompe d’Eustache, mis en ligne dans le cadre de La nuit de la lecture organisée par le CNL et le Ministère de la culture du 19 au 22 janvier 2023. Une production Tout avec presque rien https://toutavecpresquerien.com/ A côté de ce texte, vous pourrez également entendre des poèmes ou nouvelles de Sara Balbi di Bernardo, Eva-Maria Berg, Isabelle Poncet-Rimaud, Denis Emorine, Frédérick Gambin ou encore Jean-Marc Barrier A découvrir sur : https://www.youtube.com/watch?v=WQyRZ3ULs_4 et https://www.youtube.com/watch?v=bT2JEi8ZM8k&ab_channel=%C3%89ditionsdelaTromped%27Eustache “Nuit volante”, Revue alsacienne de littérature, n° 138, “Divaguer”, hiver 2022 « Le territoire intérieur », Revue alsacienne de littérature, n°137, Marges, p. 61-63 http://larevue-ral.blogspot.com/ La nuit finie, d’Anne-Marie Zucchelli avec des peintures de Lambert Savigneux Edition du Petit Véhicule, 2022, coll. Galerie de l’Or du temps https://lepetitvehicule.com/la-nuit-finie-de-anne-marie-zucchelli-avec-des-peintures-de-savigneux-lambert/ Présenté lors de la soirée poétique organisée par Vivre Mieux Ensemble, à Aulnay-sous-Bois, 17 mars 2022 « Présence géographique », Revue alsacienne de littérature, n°136, Génie des lieux, décembre 2021, p. 110-111 http://larevue-ral.blogspot.com/ « Au centre de l’oubli », revue Dissonances, n°41, octobre 2021 https://revuedissonances.com/dissonances-41-opium/ « Animaux – fixant le manque », tract (Radical)ette, automne 2021, trois poèmes extraits de La Nuit finie, Editions du Petit Véhicule, 2022 https://www.pupilles-vagabondes.com/livre-pauvre/#radicalette Espace d’un instant / Nello spazio di un istante, Anne-Marie Zucchelli recueil de poésie traduit en italien par Marilyne Bertoncini, préfacé par Isabelle Poncet-Rimaud, Editions Pourquoi viens-tu si tard ? 2020 « Lus et approuvés par Valérie Canat-de-Chizy », Terre à ciel, janvier 2021 https://www.terreaciel.net/Lus-et-approuves-janvier-2021-par-Valerie-Canat-de-Chizy « Sûrement un ciel s’éveille dans mes yeux » https://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2020/11/anne-marie-zucchelli-s%C3%BBrement-un-ciel-s%C3%A9veille-dans-mes-yeux.hmtl Présenté dans l’exposition virtuelle Echappements libres 2, Compagnie des Œillets, Ivry-sur-Seine, mars-mai 2021 http://www.compagniedesoeillets.com/echappements-libres/expo-2-1er-mars-31-mai-2021 Instantanés, sélection de textes tirés d’Espace d’un instant, mis en musique pour piano-jouet par Damien Charron. Présenté à Sète en juillet 2021 lors du festival Voix vives en Méditerranée, par les éditions Pourquoi viens-tu si tard ? Présenté aux portes ouvertes « Pleins Feux » d’Ivry-sur-Seine, atelier de Ghislaine Escande, en octobre 2021. Sur le fil, texte mis en scène et dansé par les élèves du Conservatoire départemental d’Evry-Courcouronnes, sous la direction de Corinne Guédet en 2016. Texte lu et accompagné de dessins de Marc-Antoine Beaufils, à l’occasion de la manifestation organisée par la Compagnie des Œillets, Incandescences, Printemps des poètes, Ivry-sur-Seine, 17 et 18 mars 2018. Esquisse d’une trajectoire, livre d’artiste sérigraphié, réalisé par Marc-Antoine Beaufils, plasticien, et Anne-Marie Zucchelli ed. Arrache-toi un œil, 2015. Regards croisés sur le paysage de la banlieue parisienne traversée en RER. Mis en musique par Damien Charron, interprété par Gian-Carlo Schiaffini au Festival de Jazz de Vicenza (Italie), mai 2015

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Alain Roger, « Dans le jardin soustrait à l’horizon » (France)

Alain Roger, Dans le jardin soustrait à l’horizon « Le jardin donne une forme au temps, offrant sa prise tremblée à cette immense force dont je ne sais rien dire d’autre que : elle existe et traverse toute chose et tout être. Poussées, éclosions, déploiements, flétrissures, mûrissements, mais aussi pourritures, inclinaisons lumineuses, … le temps s’incarne en menus détails que la fréquentation quotidienne du jardin permet de relever y miroitent des temps enchevêtrés : lente croissance appliquées des branches et des feuilles, très court instant d’une lumière posée sur une fleur, brève apparition d’un motif et tout ce temps accumulé pour le rendre en peinture, rêvasserie, quête, jeu de patience et de vivacité » 20 octobre 2021 : sous la pluie, entrée dans le jardin comme dans un vase, par une telle nuit lorsque Gallé dépose sur le verre soufflé la libellule. Alain Roger, Ebauches d’un horizon & Dans le jardin soustrait à l’horizon, Inclinaison, 2015, coll. Cordes tissées 19 https://alain-roger.pagesperso-orange.fr/alainrogerecrits.html

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Marie Denizot, « Le souffle court » (France)

Marie Denizot, « Le souffle court » « Le souffle est à bout car Au retour du parc Le souffle est à bout Par cœur il siffle car Le souffle est à bout Au détour d’une courbe par hasard, par passade, pour rire, il halète sans raison car Le souffle est à bout. » 15 octobre 2021 : dans le train. Voyageurs, corps dociles, gestes ténus, mots discrets, expressions répétées, phrases inachevées, tension palpable du désir de dire. Marie Denizot, Au bout de la nuit le jour nécessairement, poèmes accompagnés par douze encres de l’auteure, Ed. Delatour France, 2016 http://www.maried.sitew.fr/

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René Depestre, « Libre éloge de la langue française » (Haïti)

René Depestre, « Libre éloge de la langue française » (Haïti) «  De temps à autre il est bon et juste de conduire à la rivière la langue française et de lui frotter le corps avec les herbes parfumées qui poussent bien en amont de nos vertiges d’ancien nègre marron. (…) Mes mots de vieux nomade ne regrettent rien, ils galopent de cicatrice en cicatrice jusqu’au bout de leur devoir de tendresse. Debout sur les cendres de mes croyances mes mots s’élèvent sur tout espoir vrai au gré des flots émerveillés de ma candeur … » 9 octobre 2021 : RIZOT HONZONE ZEN PYRE FLAME KAID JUNGLE, sur les murs, les piles de ponts et les wagons du RER, la langue échappe au contrôle. Elle creuse par effraction des hors-champs indociles dans le plan organisé de la ville. Des mots aux rêves l’espérance est indomptable. René Depestre, Anthologie personnelle, Actes Sud, 1993 et Voix de poètes, vol.3, 2010 Lu par l’auteur : https://www.youtube.com/watch?v=GxqprcE4aIk

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Camille d’Alençon, Wagon (France)

Camille d’Alençon, Wagon Camille d’Alençon, Wagon, 2020, huile sur toile 7 octobre 2021 : La terre déroule les gris, les blancs, les gris bleutés, les blancs de neige ou de poussière, les noirs, les blancs sur blancs, les coquilles tachetées et la gamme des bruns. Les pylônes et les fils électriques que je connais par cœur deviennent un tissage d’argent liquide. J’habite soudain une ville déployée qui me soulève. https://www.camilledalencon.com/peintures

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Julie Charland, « Le jour est le théâtre ancien de la nuit » (Québec)

Julie Charland, «Le jour est le théâtre ancien de la nuit» (Québec) Julie Charland est une artiste Montréalaise visuelle qui œuvre comme conceptrice de costumes, styliste et créatrice d’images. Depuis 25 ans, elle collabore avec la metteure en scène Brigitte Haentjens. Elle est primée à deux reprises pour le spectacle La cloche de verre de Sylvia Plath et Tout comme elle de Louise Dupré, créations de Sibyllines. Elle conçoit aussi des costumes pour le cinéma auprès des réalisateurs Robin Aubert, Guy Madden, François Péloquin et Larissa Corriveau. Complice vestimentaire de l’humoriste Louis-José Houde, elle le stylise depuis 20 ans pour ses spectacles de scènes et galas de L’ADISQ auprès du metteur en scène Joseph Saint-Gelais. De 2017 à 2020, elle créée en carte blanche plus de 70 œuvres visuelles pour évoquer les saisons du Théâtre français du Centre National des Arts sous la directrice artistique de Brigitte Haentjens et de Mélanie Dumont. (https://www.juliecharland.com/bio) Entretien avec Anne-Marie Zucchelli, Montréal, 23 septembre 2021 La Cloche de verre, 2004, m.e.s. Brigitte Haentiens (© Julie Charland) Le costume et le rêve : résistance sauvage Julie Charland, vous qualifiez la conception de costumes de « poésie des contraires » : celle de la réalité confrontée aux rêves qui vous habitent. Le rêve selon vous est « l’art d’être soi ». Au théâtre, dites-vous, chaque intervenant porte un rêve qui prend sa place dans un ensemble. Votre rêve se raconte dans un costume : « empreinte visuelle » sauvage et résistante aux diktats du jour. Avant le rêve il y a les mots. Le texte de la pièce. J’adore découvrir le texte dans mon lit, toute seule, comme une enfant qui déballe un bonbon. J’ai besoin de cette première lecture dans ce lit qui est un lieu de transition, une porte vers la poésie. Pas de téléphone, pas d’heure, personne ne me dérange. C’est le soir. Je me laisse porter sans nécessairement comprendre tout. Je vais d’abord chercher une sensation, les premières visions très floues des personnages, leur psychologie, leur couleur, leur caractère. Mon esprit part dans tous les sens. Le travail qui suivra consistera à retrouver cette sensation-là et je lirai et relirai le texte à la recherche d’un souvenir. Comme dans un rêve, je vois sans chercher à comprendre. Puis je m’abandonne à la nuit. Le mouvement est double : découvrir et s’abandonner. La nuit est mon monde. J’y suis chez moi. J’ai besoin d’y revenir. Quand j’étais petite, dès l’âge de 4 ans, je pensais que le monde des rêves était le même pour tous. J’ai été très déçue à l’école primaire puis dans la suite de mes études, car j’attendais des cours sur « l’art du rêve » ou « la nécessité de rêver » qui m’apprendraient ce qui s’y passait. L’art est venu pour palier à cette déception. Je suis capable d’entrer dans mes rêves de façon lucide. Adolescente, j’étais insatiable. J’essayais de discuter avec les personnages de mes rêves, de les questionner, de les accompagner pour qu’ils me donnent des réponses. Au début je me réveillais, puis j’ai appris à étirer l’élastique le plus longtemps possible. J’ai toujours l’impression de deux mondes se déroulant en parallèle continûment. Le jour j’avais toujours hâte de revenir pour voir ce qui s’était passé la nuit dans le temps du rêve. Maintenant je ne cherche plus à comprendre, je m’abandonne et je participe au voyage onirique, comme si c’était le dernier à chaque nuit. Du coup, mon approche du costume est essentiellement intuitive. Je ne suis pas intellectuelle, mais plus dans mes sensations. Le rêve est mon point de départ. Hamblet-Machine, 2001, m.e.s. Brigitte Haentiens (© Julie Charland) Le costume et le voyage : se laisser le temps de faire, aller à ma façon, laisser les autres aller à la leur Dans votre enfance, la robe de nuit était « un vêtement d’astronaute ». Vous le mettiez pour partir dans un grand voyage. Au théâtre aussi, comme la metteure en scène Brigitte Haentjens, vous aimez plonger intuitivement dans l’aventure. Vous allez à votre rythme. Vous vous laissez le temps. Vous aimez aussi vous laisser surprendre par le travail des autres membres de l’équipe. S’ils transforment vos costumes par un jeu de lumière inattendu par exemple, vous « laissez aller, pas par manque d’intérêt, mais pour les laisser exister. » Je cherche quel vêtement donner au comédien pour qu’il fasse son voyage. D’abord, je tiens compte de son confort. Un peu comme pour un vêtement de nuit. Je fais attention à sa liberté de mouvements et à l’aisance de sa respiration. J’utilise des fibres naturelles, des soies et des cotons. Le costume est là pour soulever le comédien. Pour faire le pont entre lui et l’œuvre. Pour qu’il puisse s’abandonner. Le costume est comme une carapace pour certains. Il est aussi une forme de transition. Les comédiens enfilent le costume quand ils arrivent en loge. Lorsqu’ils le mettent sur eux, quelque chose commence. Cela se concrétise. Ils se préparent ainsi au voyage. C’est un rituel. Je cherche aussi des vêtements esthétiques qui jouent avec les lignes du corps, comme une sculpture, pour le magnifier en simplicité. Avant, je dessinais les costumes. Les maquettes étaient très importantes pour moi. Maintenant, le théâtre a évolué. Il y a beaucoup des contraintes financières et de temps. Je saute souvent l’étape de la maquette peinte. À la place, j’utilise des photos montages d’ambiance. Je réserve le dessin pour des œuvres visuelles qui seront plus accessibles à tous. Je travaille avec le designer Yso : nous avons développé ensemble un langage. Nous sommes deux artistes libres avec deux esthétiques différentes qui se complètent. Yso vient du monde de la mode. Il est tout en douceur et en délicatesse. Je crois qu’il s’intéresse davantage aux costumes de femme et moi à ceux des hommes. J’aime imaginer que nous sommes les deux « anima et animus » des rêves. Le féminin et le masculin. Nous collaborons depuis vingt ans. Nous partageons nos idées et il réalise la coupe et la confection. Nous conservons chacun notre liberté de création. Nous collaborons dans le partage sans chercher à imposer chacun nos idées. Nous privilégions l’œuvre réalisée

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