“C’est ici le point de la tendresse, Même si le cœur en silence fut englouti dans la ville comme une pierre – sache que c’est le point de la tendresse.
Donne-moi la main de par le monde. J’ai vu une mère parler avec haine à son enfant tuant des mots, j’ai vu un bâtiment se plier en poussière, étage sur étage, lentement – combien il nous faut de pitié combien nous devons apaiser.
Quand la nuit se referme sur la nuque privée de baisers c’est irréparable: à l’étouffement dans chaque gorge, un seul remède, regarde, tout simplement, c’est le point.”
11 novembre 2021 : c’est le brouillard qui apaise en premier. Puis vos visages, beaux à trancher la lumière. Ma tendresse appareille.
Tal Nitzan, Soirée ordinaire, traduit de l’hébreu, Al Manar, 2011, coll. Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée