nouages

septembre 2022

Joan Naviyuk Kane, « Hyperboréal » (Alaska, USA)

Joan Naviyuk Kane, « Hyperboréal » (Alaska, USA) 25 septembre 2022 : éclats, brisures, ruptures… dans sa forme poétique la langue fait corps. Et le corps du poème est celui de l’autrice. Proches, si proches, mus par la même énergie, animés par les mêmes sentiments. Inné Joue, langue, migraine – Je suis un être humain Fille, mère Séparées. Un éclat de roche. Ce qui était n’est plus. Rivière, vent, sel – Il y a quelque temps, J’ai eu mal. Personne n’en a conscience. Mère, j’oublie. Ilu Uluaq, ukak, niaqun – Inukguruna. Panik aakaa Avaak Uyagauramik. Maatnami imma pitaiqutuq. Kurgit, nugi, tagiuq – Akkuni, Atniqtuna. Nalurusi. Aakaa puuyanatuna.  » La langue inupiaq émaille les poèmes, mots laissés non traduits et poèmes d’une simplicité déchirante écrits dans la langue de toujours rappellent que sous l’anglais résonnent le vocabulaire et les sons si étranges de ce vieux peuple que la terre sibérienne a forgé (…) » Lambert Savigneux, Le mot du traducteur Joan Naviyuk Kane, poète inuit, Hyperboréal, poèmes traduits de l’anglais par Lambert Savigneux, Editions Caractères, 2022 https://www.editions-caracteres.fr https://aloredelam.com

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Dominicella, La poésie, « par le corps, le ventre, les larmes. Un frisson qui parcourt »

Dominicella, La poésie, « par le corps, le ventre, les larmes. Un frisson qui parcourt » Dominicella est éditrice. En 2019, elle fonde avec Teo Libardo les éditions Rosa canina qu’elle présente au marché du livre du festival Voix vives à Sète. C’est lors d’un autre festival, Voix de la Méditerranée, qui se tenait à Lodève, qu’elle découvre combien la poésie est source d’émotions fécondes et combien elle engage la vie des poètes qui l’écrivent, de ses lecteurs et de ses éditeurs. Dominicella témoigne ici du parcours et des rencontres qui l’ont conduite à devenir éditrice. Pour compléter la présentation de cet entretien, je me suis laissée guider par quelques vers de Teo Libardo, publiés dans le recueil, Il suffira (Rosa canina éditions, 2021). Propos recueillis par Anne-Marie Zucchelli, Festival Voix vives, Sète, 27 juillet 2022 « Je vis, je meurs ; je me brule et me noye. J’ay chaut estreme en endurant froidure : La vie m’est et trop molle et trop dure. J’ay grans ennuis entremeslez de joye : Tout à un coup je ris et je larmoye, Et en plaisir maint grief tourment j’endure : Mon bien s’en va, et à jamais il dure : Tout en un coup je sèche et je verdoye… » Louise Labé, Sonnets – XVIe siècle S’éveiller à la poésie « Il est des mots juteux / d’autres de pierre ardente » Je suis née à Lodève. Mon premier contact avec la poésie a eu lieu alors que j’avais quatorze ans, en 1998, lors de la première édition du festival Voix de la Méditerranée. Nous y sommes allées avec ma tante et ma mère qui voulaient me faire découvrir le chanteur Paco Ibáñez. J’habitais à proximité de Lodève, mais je ne pratiquais pas la ville. Le festival créait une ambiance tout à fait particulière, car il s’emparait de toutes les cours, les places publiques et les parkings… L’espace était vidé pour y installer des tentes et des tapis, et cela devenait par exemple un café oriental. La population d’origine maghrébine s’était impliquée dans le festival. Elle est très présente à Lodève parce que la ville avait accueilli dans les années soixante plusieurs familles de réfugiés harkis. Tout d’un coup, il se passait quelque chose. Tout d’un coup, je découvrais ma ville autrement. Lodève était sinistrée après la fermeture des mines, le départ des ouvriers et la population déclinante. J’ai d’abord aimé l’ambiance du festival, puis, de plus en plus, les lectures. Quelques ombres d’oliviers devant la Cathédrale de Lodève, lors d’une balade nocturne après la 10e édition des Voix de la Méditerranée, 2007 © Dominicella Jeune adulte fraîchement indépendante, j’allais en voiture à la confluence des deux rivières de la ville, aux nuits entières de poésie. Je me souviens de l’année 2005. J’écoutais les lectures en percevant surtout une ambiance, lorsqu’à la fin, Julien Blaine qui présentait la soirée, a fait monter sur scène Édith Azam. Tout d’un coup, cela s’est réveillé. Elle était totalement inconnue et pas programmée officiellement, mais Blaine avait insisté pour qu’elle lise. C’était une lecture comme je n’en avais jamais entendue, une lecture performée. Je me suis mise à ressentir des choses sans savoir trop quoi. À partir de ce moment-là, je me suis intéressée aux lectures pour retrouver cette sensation. L’année suivante, Édith Azam était programmée aux Voix de la Méditerranée. J’ai emmené mon compagnon, Teo Libardo, l’écouter et il a été touché lui-aussi. C’était une très grande émotion. Par le corps, le ventre, les larmes. Un frisson qui parcourt. « Trois heures matin Pupille somnambule et traverse la pièce. L’espace a disparu l’espace s’apparaît comme une paroi inventée. Bestiole a creusé dans la tête Pupille met du sable dedans. Pour cinq minutes somnambuler laisser Bestiole à sa grignote et puis sous le ciel presque blanc : avancer. » Édith Azam, Bestiole-moi Pupille, La tête à l’envers, 2020 Devenir lectrice « frottés / deux mots secs s’enflamment » La poésie est une sensation qui passe d’abord par le corps. Au départ, c’est comme une musique, ensuite viennent les paroles. J’ai voulu lire les textes d’Édith Azam. Au passage à l’écrit, ils me plaisaient moins car je ne les ressentais plus. Jusqu’à l’hiver dernier, lorsque nous avons acheté son Bestiole-moi Pupille publié par la tête à l’envers, là j’ai tout retrouvé. Pendant une longue période, les performances poétiques m’ont fait ressentir beaucoup d’émotions sur le moment, mais j’avais beaucoup de mal à repartir avec les livres de poètes « sonores et visuels », autrement que pour conserver un souvenir de la lecture vivante. Je suis devenue une lectrice avant d’être éditrice. J’ai mis du temps à m’orienter dans la diversité des expressions poétiques, à trouver des écritures qui me touchent. Quelquefois lorsque je lis, il ne se passe rien, mais d’autres fois une phrase déclenche en moi un amour pour le texte. Je crois que tous les textes que nous avons publiés ont déclenché un rappel de l’émotion première. Je ne lis pas vite, du coup je n’ai pas beaucoup lu. Pour lire, j’ai surtout besoin de la solitude et de la nuit. Ma lecture est silencieuse et matinale au premier réveil. Entre 5 heures et 10 heures le matin, personne ne me voit jamais lire. Devenir éditrice me permet d’accéder à cet espace de solitude sans culpabiliser. Il y a aussi une saisonnalité de la lecture. L’été est compliqué pour moi car je suis dans les marchés et les contacts. Je fais des provisions.  » c’est bien le moins d’être quelque une…, c’est le moment où l’air est l’air du soir…, c’est toujours le sol étendu sur la terre, la nuit tiède, mieux, sans un voile, s’il n’est la brume, les deux le mieux, profondes, tout le monde…, quand tout le monde disparaît de la soirée car tout le monde de soirée les silhouettes des tout le monde ne disparaissent, elles sont d’ombre : toute tout le monde (…) «  j’acques estager, aux effilées de leurs doigts, Rosa canina éditions, 2022 Tout d’abord, aimer fabriquer des livres « sensations assiégées / absolues exclusives / aveugles délices » Si je n’ai jamais été une très grande lectrice,

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Denis Emorine, »Foudroyer le soleil »

Denis Emorine, Foudroyer le soleil Denis Emorine ou l’inégal combat, note de lecture par Isabelle Poncet-Rimaud Chez Denis Emorine, le soleil se lève et meurt à l’Est… Comme un début, une fin, un sens, une impossibilité de dévier la direction d’une vie. Dans ce beau recueil, les poèmes sont forts, tranchants, impitoyables. Mais les mots, eux, sont piétinés et meurent une fois prononcés. Parfois glaives, ils se dressent pour dire la souffrance, la mort, mais ne peuvent rien pour le poète enfermé dans le filet du monde, de ce monde-temps relié à un passé qui n’est pas celui du poète et l’a pourtant dépossédé de son présent à lui. Le poète est resté prisonnier de la douleur d’une autre, douleur qui aura une fois pour toutes ourlé amour et mort en même blessure. L’horloge du poète s’est brisée le laissant pour toujours, seul, petit garçon/planté aux carrefours de la mémoire. L’Est, terre fantasmée, aimée autant que haïe. L’Est, lieu obsessionnel sur lequel poussent les forêts de bouleaux, où s’ouvrent les tombes des poètes et des proscrits morts d’avoir voulu dire, L’Est, source d’inspiration où règnent la mort, la vie et l’impuissance à être soi… L’Est, terre de ces femmes auxquelles s’adresse le poète et qui sont toutes incarnation du désir d’aimer, d’être consolé, tentative de retrouver une matrice protectrice. Pour le poète, orphelin des mots, trahi par eux, la beauté des mains partagées permet d’oublier un instant l’exil subi. C’est à l’Est encore que la lumière du soleil foudroie les mots et non l’inverse. L’Est, cet inexorable aimant qui tire à lui les pas du poète et rend son combat perdu d’avance. FOUDROYER LE SOLEIL est un titre- cri : douleur, désespérance, tentative d’en finir avec les cris du monde et les cris intérieurs du poète. Le soleil se lève à l’Est et pourtant avec lui s’étend sur le poète l’obscurité de l’amour perdu, de la mort, de la trahison. Chez Denis Emorine, le soleil comme l’amour ne peuvent se défaire de l’ombre de sa mort. Évoquer l’un fait apparaître l’autre en filigrane… Le poète s’est heurté à l’Histoire et à son histoire propre. Il se sent écartelé et seul dans un exil intime qui l’entrave. Où se situer entre le grand pays glacé qui lui renvoie ces voix qui parlent une langue inconnue, porte en lui l’amour et la mort et cependant le fascine et l’appelle et sa terre natale à l’Ouest où sa vie brutalement s’est froissée, le mettant face à l’amour et la trahison ? Le langage poétique, possible lien entre ces deux continents intérieurs reste pour le poète un exil dont il ne reviendra jamais. Toute la poésie de Denis Emorine tente de découdre la nuit qui s’est abattue sur lui, essaye d’abattre également la forêt de bouleaux qui pousse au secret du poète mais encore et toujours, inexorable, la mort vient de l’Est. Il semblerait pourtant que dans ce recueil, le poète ait franchi un seuil inhabituel dans l’intensité de la douleur exprimée, dressant une sorte d’acquiescement à son impossibilité à sortir de ses conflits intérieurs, à réparer ce qui fut brisé, à se suspendre aux branches du monde qui rompent trop facilement. La parole, elle-même, s’efface devant la mort… L’obscurité règne sur l’écriture du monde. Si les thèmes abordés dans ce recueil sont ceux qui façonnent le parcours poétique de Denis Emorine , ces poèmes écrits au moment de l’invasion russe en Ukraine ont ici une résonance particulière dans la détresse qu’ils expriment. L’Est est en feu/l’espoir se consume/aux quatre coins du monde/ l’Est/ Est/En/Feu et le poète est rejoint par la guerre nuits et jours. Denis Emorine est le poète des contraires, des mots durs et tendres, de la femme que l’on serre dans ses bras et de celle qui vous échappe, de la mémoire et de l’oubli, de l’exil en terre fantasmée et de l’ancrage dans la réalité de la douleur, du temps immobile qui boule le présent, de l’absence devenant présence et rencontre… La poésie de Denis Emorine ne peut laisser intact le lecteur. Silex incisif, elle taille large et fort en nous, laissant à la russe, douleur et amour s’entrelacer. Qui parle de foudroyer le soleil ? Qui te l’a demandé ? Le sang ruisselle des cimes pour inonder ton visage et tu voudrais vendre au plus offrant une poignée de mots recouverts de terre mais tes doigts sont trop gourds pour sculpter le visage de l’amour par-delà les années Chi parla di fulminare il sole ? Chi mai te lo ha chiesto ? Il sangue scorre dalle cime per inondare il tuo viso e tu vorresti vendere al miglior offerente una manciata di parole ricoperte di terra ma le tue dita sono troppo insensibili per incidere il volto dell’amore oltre gli anni Denis Emorine, Foudroyer le soleil – Fulminare il sole, traduit en italien par Giuliano Ladolfi, Editions Giuliano Ladolfi, 2022

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Alexandre Bord, « Défendre ardemment la création poétique contemporaine »

Alexandre Bord, « Défendre ardemment la création poétique contemporaine » Alexandre Bord est éditeur. Il dirige la jeune collection L’Iconopop en binôme avec la romancière et poète Cécile Coulon. Au sein des éditions de L’Iconoclaste, L’Iconopop défend une poésie ouverte à la chanson et au slam, parfois postée en ligne avant d’être publiée. Alexandre Bord est un lecteur fervent. Dans cet entretien, il nous parle de son amour pour la poésie et de son engagement pour la défendre et élargir son lectorat. Propos recueillis par Anne-Marie Zucchelli, Sète, Festival Voix vives, 26 juillet 2022 Devenir éditeur Aimer la poésie : la lire, l’écouter, la dire… et l’éditer… ? Pourquoi devenir éditeur ? Quelle nécessité est à l’œuvre ? Quel cheminement y mène ? Quelles rencontres l’ont rendu possible ? Avant de devenir éditeur, j’ai travaillé à la Librairie de Paris, d’abord comme caissier pendant un an, puis libraire au rayon BD pendant deux ou trois ans. Après cela, j’ai eu l’opportunité de m’occuper du rayon poésie. C’est un rayon sur lequel les libraires ont une grande liberté car il est moins soumis à des injonctions médiatiques et commerciales. C’était pour moi un immense terrain de jeu. J’ai alors défendu ardemment la création poétique contemporaine, que je trouve si riche, en tentant de capter de nouveaux lecteurs qui étaient réticents à lire de la poésie. C’est à la Librairie de Paris que j’ai rencontré Cécile Coulon et nous avons découvert notre passion commune pour la poésie. Lorsque Sophie de Sivry, fondatrice des éditions de l’Iconoclaste, a eu l’idée de la collection Iconopop, elle a demandé à Cécile de la diriger. Mais Cécile ne se sentait pas de le faire toute seule. Elle m’a proposé de le faire en binôme avec elle. Je connaissais ce côté-là du métier du livre car j’avais fait le master d’édition à Paris IV et des stages chez Albin Michel et Plon. J’ai accepté de quitter la librairie pour me lancer dans l’aventure. L’idée de Sophie de Sivry était de créer une collection en adéquation avec de nouvelles pratiques d’écriture et de lecture, comme celles qu’on voit sur Instagram et Facebook. Il y a là une vraie liberté de fonds et la forme libre est privilégiée. Certains auteurs ont développé une communauté de lecteurs très importante sur les réseaux avant d’être publiés. Rupi Kaur, par exemple, canadienne anglophone qui a publié sur Instagram ses écrits et dessins. De même Cécile Coulon, publiant ses poèmes pendant une dizaine d’années sur Facebook. Cette écriture libre, courte, lapidaire, ressemble à s’y méprendre à la poésie. Il ne s’agit pas de chercher une définition de la poésie – elles sont multiples et dès qu’on lance le sujet c’est la cacophonie – mais de développer le goût de la lecture pour la forme brève, en vers principalement. Un éditeur engagé Ecrite, orale, mise en scène et en musique, la poésie est effervescente. Comment rendre compte de sa vitalité ? Comment faire de son métier d’éditeur un acteur engagé ? Nos livres doivent être vecteurs d’émotions fortes. C’est une volonté. La volonté de l’éditeur est le ciment d’une collection. Elle est assumée complètement. C’est notre ligne. Elle correspond à des affinités de lecture et à un message. Avec Cécile Coulon, nous dialoguons autour de ces émotions. Il faut que les textes nous touchent tous les deux. Une fois que nous les avons choisis, nous les soumettons à Sophie de Sivry qui donne le feu vert. Le lecteur et l’éditeur que je suis ne cherchent pas les mêmes choses : comme éditeur, je cherche à être traversé par des émotions fortes : toute la palette de colère, tristesse, rire, joie… C’est ce que j’ai envie d’envoyer comme message au lectorat de L’Iconopop. L’engagement vis à vis des auteurs est très important. Un auteur publié souhaite que ses poèmes soient lus. Parfois les éditeurs ne font pas le travail nécessaire. Ce qui me dérange aujourd’hui, ce sont certaines pratiques éditoriales avec des personnes qui n’ont pas la volonté de vendre les livres. Pour une grande partie des auteurs et des éditeurs de poésie, on sent comme un malaise à parler d’argent, de ventes, d’élargir le lectorat. Comme si rester confidentiel était satisfaisant. Comme si vivoter avec des bourses d’écriture, des aides à l’édition était suffisant. Je m’insurge contre cette pensée qui selon moi tire la poésie vers le bas. Je souhaite que la poésie soit pour tout le monde, et pour atteindre ce but, il faut changer de mentalité. Vendre un livre, c’est se donner des moyens de diffusion, en parler, être présent en librairie, trouver des techniques de distribution, faire du dépôt vente. Il ne faut jamais oublier que le livre est la première industrie culturelle de France. C’est une fierté. La poésie, cette pratique culturelle, artistique, littéraire, qui est l’essence même de l’humanité, est beaucoup trop invisibilisée en France – ce n’est pas le cas dans d’autres pays. C’est anormal et révoltant. Avec L’Iconopop, nous nous sommes décarcassés pour toucher un grand public et nous y sommes parvenus. Suzanne Rault-Balet, Des frelons dans le cœur, L’Iconopop, Ed. de L’Iconoclaste, 2020 Des lectures multiples La lecture prend des formes multiples. Comment la lecture évolue-t-elle quand elle devient un métier ? Lit-on pour éditer comme on lit pour soi-même ? Pour ma part, je suis instinctif dans mes choix de lecture. Autonome. Peu de gens me conseillent. La plupart du temps je me laisse guider par moi-même. Je suis un peu sauvage. Mon goût pour la lecture remonte à bien avant ma vie professionnelle, à l’enfance. J’aurais pu rester un lecteur en ayant une activité professionnelle éloignée du livre. Quand j’ai quitté mon master d’édition, je ne voulais plus travailler dans ce milieu. L’expérience m’a conduit à le fuir. J’ai débuté ma vie professionnelle dans un théâtre. J’ai adoré le théâtre, mais j’ai été rattrapé par les livres : c’est la Librairie de Paris où j’étais client qui m’a mis le grappin dessus. En tant que libraire, lorsque je lisais j’avais en tête la manière dont j’allais pouvoir parler des livres et j’envisageais la façon de les vendre. En

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Véronique Ellena, « Arbre dans le vent » (France)

Véronique Ellena, « Arbre dans le vent » Véronique Ellena, Arbre dans le vent, 2008-2021 8 septembre 2022 : sous le vent qui nous touche, l’arbre en son exaltation, motif de bien-être et de joie. Vu à l’exposition Le vent, « cela qui ne peut pas être peint », Le Havre, Muma, 8 septembre 2022 https://veronique-ellena.net http://www.muma-lehavre.fr/fr/expositions/le-vent-cela-qui-ne-peut-etre-peint

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