nouages

éclats du jour

« Les petits vols de l’inconnu sur l’horizon », Iro Nikopoulou (Grèce)

Jean-Baptiste Née (France) et Junglin Lee (Corée) : entre terre et ciel

Jean-Baptiste Née (France) et Junglin Lee (Corée) : entre terre et ciel Jean-Baptiste Née Jungjin-Lee 20 décembre 2022 : ciel et terre au contact. La même émotion devant deux matières d’ombres et de lumières qui se frôlent, se touchent et se séparent. Jeux de noirs, de gris et de blancs : des passages où faufiler le pinceau ou le regard photographique pour saisir l’instant de l’apparition. Jean-Baptiste Née, lavis sur papier, publié dans Le monde nu, éditions H’artpon, 2021 Jungjin-Lee, #41 Unnamed road, 2010, tirage jet d’encre pigmentaire, publié dans Opening, Nazraeli Press, 2017

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Kelu Abstract, « Fight for your rights » (France)

Kelu Abstract, « Fight for your rights » (France) 12 octobre 2022 : frontal et nécessaire. Prendre acte de la violence et de la haine à l’œuvre. Les dénoncer. Ne pas renoncer à l’humanité. Paris 13ème, place de la Commune de Paris, Mars 2022 – Kelu Abstract https://www.keluabstract.com/ Vu sur le blog François-Régis Street Art, https://francoisregisstreetart.fr/ukraine-solidarite/

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Lili Frikh, « Carnet sans bord » (France)

Lili Frikh, « Carnet sans bord » Réussir Je n’y arrive pas… C’est quelque chose qui arrive. Toi tu ne le dis pas. Tu préfères l’entendre d’un autre. Ne pas le dire pour toi. Hors de question. Comment ça je n’y arrive pas ! Alors ok. Toi tu y arrives et moi je n’y arrive pas. Moi qui ? Moi seulement moi. Moi parce que c’est moi. C’est ça forcément. Sauf que moi justement je n’y arrive pas. Moi je n’arrive pas à moi. Je le dis. Alors moi seulement qui n’arrive pas à moi seulement. Moi qui n’arrive à rien de semblable. J’arrive peut-être à l’autre… Posted at sea 14:25 9 octobre 2022 : Impérieuse écriture qui tourne, tourne. Autour de… l’incontournable, l’inexplicable manque. Et qui prend des formes éphémères et multiples dans le rythme, la répétition, l’élocution d’une écriture mise en bouche. Mise dans la bouche de son lecteur. Le balbutiement de la poète, c’est le nôtre. Son irrépressible nécessité, c’est la nôtre aussi. Lili Frikh, Carnet sans bord, Editions La Rumeur libre, 2017 https://www.larumeurlibre.fr/catalogue/collections_la_rumeur_libre/plupart_du_temps/carnet_sans_bord_lili_frikh

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Joan Naviyuk Kane, « Hyperboréal » (Alaska, USA)

Joan Naviyuk Kane, « Hyperboréal » (Alaska, USA) 25 septembre 2022 : éclats, brisures, ruptures… dans sa forme poétique la langue fait corps. Et le corps du poème est celui de l’autrice. Proches, si proches, mus par la même énergie, animés par les mêmes sentiments. Inné Joue, langue, migraine – Je suis un être humain Fille, mère Séparées. Un éclat de roche. Ce qui était n’est plus. Rivière, vent, sel – Il y a quelque temps, J’ai eu mal. Personne n’en a conscience. Mère, j’oublie. Ilu Uluaq, ukak, niaqun – Inukguruna. Panik aakaa Avaak Uyagauramik. Maatnami imma pitaiqutuq. Kurgit, nugi, tagiuq – Akkuni, Atniqtuna. Nalurusi. Aakaa puuyanatuna.  » La langue inupiaq émaille les poèmes, mots laissés non traduits et poèmes d’une simplicité déchirante écrits dans la langue de toujours rappellent que sous l’anglais résonnent le vocabulaire et les sons si étranges de ce vieux peuple que la terre sibérienne a forgé (…) » Lambert Savigneux, Le mot du traducteur Joan Naviyuk Kane, poète inuit, Hyperboréal, poèmes traduits de l’anglais par Lambert Savigneux, Editions Caractères, 2022 https://www.editions-caracteres.fr https://aloredelam.com

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Véronique Ellena, « Arbre dans le vent » (France)

Véronique Ellena, « Arbre dans le vent » Véronique Ellena, Arbre dans le vent, 2008-2021 8 septembre 2022 : sous le vent qui nous touche, l’arbre en son exaltation, motif de bien-être et de joie. Vu à l’exposition Le vent, « cela qui ne peut pas être peint », Le Havre, Muma, 8 septembre 2022 https://veronique-ellena.net http://www.muma-lehavre.fr/fr/expositions/le-vent-cela-qui-ne-peut-etre-peint

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Nils Udo, « Dessiner avec des fleurs, peindre avec des nuages, écrire avec de l’eau » (Allemagne)

Nils Udo, « Dessiner avec des fleurs, peindre avec des nuages, écrire avec de l’eau » (Allemagne) Nils Udo, Sans titre, Feuille de rhododendron, mousse, France, 1987 17 juillet 2022 : plein d’étonnement, s’unir à l’eau, s’envelopper d’herbes et de branches. Bon est le temps de l’été https://www.nils-udo.com/art-dans-la-nature/?lang=fr

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Felip Costaglioli, « La loi des astres »

Felip Costaglioli, La loi des astres «  Je suis (est-ce encore le matin) assis tout près de toi. Mais c’est un long chemin. Je pars à ta rencontre. Je le sais on me l’a dit : les voies lactées ne sont plus ce qu’elles étaient Enfin ne suis-je pas comme toi explosé en mutation belle planète ? » 16 juillet 2022 : pour la finesse et la recherche d’un exact suivi de la respiration. Inspiration. Expiration. L’écriture comme un mime de la peau à la page. Felip Costaglioli, La loi des astres, Atelier du Hanneton, 2020 https://www.atelierduhanneton.fr/les-livres-1/les-livres-du-hanneton/

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Nora Atalla, « Morts, debout ! » (Québec)

Nora Atalla, « Morts, debout ! » (Québec) « depuis si longtemps nous plaidons la folie pour tout ce sang versé attendons que les ruisseaux nous ramènent sur la grève blanchis absouts occulte la Mort se cambre » 1er juillet 2022 : Ecrire pour crier. Et bien que « dans le registre de la Mort / le mauvais sort t’a inscrite / ô tendresse », écrire pour tendre la main. Nora Atalla, Morts, debout !, Ecrits des Forges, 2020 https://www.ecritsdesforges.com/produit/morts-debout/

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Coralie Poch, « Tailler sa flèche » (France)

Coralie Poch, Tailler sa flèche « Il a longé le corps le cheval interminable sa course erre dans tes sous-sols retourne tes mots tes morts et les laisse comme du sable au bord dispersés dans l’infini de l’aubépine. » « Ce même jour un semblant de joie te précède tu laisses au bord du chemin tes chaussures avec les herbes et les folles vivre ainsi ne suffit plus marcher tu dis avec tous les ciels au-dessus et la terre qui reste faire tu dis faire quelque chose à deux mains tresser tes jours aux lisières du monde. » 1er juillet 2022 : aimer dans ce livre la fraîche disponibilité à l’étonnement. Le monde pousse dans le corps : arbre, animal, heure, rivière et les morts eux-mêmes. L’écriture s’anime de leur jaillissement : « tout ce qui vient de l’élan / nous suffira », dit la poète. Coralie Poch, Tailler sa flèche, encres de Jean-Marc Barrier, Editions La Tête à l’envers, 2022 https://www.editions-latetalenvers.com/Commandes.H/s433631p/-Tailler-sa-fleche-Coralie-Poch

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Sandrine Cnudde, « Patience des fauves » (France)

Sandrine Cnudde, Patience des fauves « La Lavogne Me suis-je réfléchie, déjà? Une fois, je crois, dans l’oeil rond et plein d’un ciel oublié au désert. Je me suis pensée feuille et vautour et calcaire et reflet. J’ai déboutonné mon visage, il a glissé sans lutter. Je l’ai trempé tel un linge en sa toilette. Lentement empesé d’eau, il a un peu coulé et pâli mon visage tandis que l’autre réfléchissait (pour un instant nous étions deux) des choses piquantes se sont détachées en frottant la bouche et les yeux. La bouche surtout. Quand il a touché le fond, le visage qui se voyait visage a dit « ça suffit ». J’ai soulevé et tendu le linge mien devant le soleil. L’éclipse flambait en trois points. Un parfum de coing et de cuivre en reboutonnant les yeux. Se réfléchir en un trou d’eau, à un pas du renversement et laisser à une seule question le soin d’exister : Qu’allons-nous devenir? » 30 juin 2022 : Lire et suivre les sentiers empruntés par une autre que soi. Une carte intérieure se dessine peu à peu. La lenteur du pas, les herbes mouillées, un paysage qui s’ouvre, ce visage dans l’eau… se sont les nôtres aussi. Et l’on s’en va « en sifflotant » avec la poète regarder « se ratatiner les maisons, les fumées s’élever, faiblement effacer le paysage blême… » Sandrine Cnudde, Patience des fauves : réseau d’affûts en territoire poétique, Editions Erès, 2017 https://www.editions-eres.com/ouvrage/4028/patience-des-fauves https://sandrinecnudde.blogspot.com/

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