nouages

éclats du jour

« Les petits vols de l’inconnu sur l’horizon », Iro Nikopoulou (Grèce)

Olivier Marchesi, « Photographie. Ecrire avec la lumière », revue Vinaigrette (France)

Olivier Marchesi, « Photographie. Ecrire avec la lumière », revue Vinaigrette  » … Dans cet instant. fraction de seconde trop court pour pouvoir le penser un accident s’est produit dans mon boitier. Guidée par l’objectif, la lumière s’est faufilée derrière le volet de métal, fluide parfait elle a inondé le film et sensibilisé l’argent …  » Olivier Marchesi 29 juin 2022 : C’est dans le corps lui-même que s’inscrit cette lumière. C’est lui qu’elle impressionne. Et du corps à l’esprit la lumière vagabonde et puis revient au corps pour y saisir l’esprit. Olivier Marchesi, Revue Vinaigrette, revue moléculaire de photo / poésie # 14, avril 2022 https://revue-vinaigrette.blogspot.com/ https://www.oliviermarchesi.net/

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Eva-Maria Berg, Etourdi de soleil (Allemagne)

Eva-Maria Berg, Etourdi de soleil (Allemagne)  » perdre le langage avec le temps communiquer en silence au lieu de se taire lorsque jour et nuit coïncident les yeux à demi ouverts et à demi fermés présent et à la fois absent accorder le mot uniquement au souffle «   » die sprache verlieren mit der zeit stumm kommunizieren anstatt zu schweigen wenn tag und nacht zusammenfallen die augen halb offen und halb geschlossen anwesend und zugleich abwesend sein allein dem atem das wort einräumen » Yannick Bonvin Rey 28 juin 2022 : quelques fois abrupt, souvent entrecoupé, double de la respiration, le rythme de l’écriture mène la pensée. En lisant le texte allemand, dans cette langue que je ne parle pas, je goûte au plaisir neuf d’une autre articulation, de la mise en bouche inconnue, et je m’interroge sur tout ce que je ne saisis pas. Eva-Maria Berg, Yannick Bonvin Rey, Etourdi de soleil – von sonne betäubt, Edition L’Atelier des Noyers, 2022 www.eva-maria-berg.de/buecher.html https://yannick-bonvin-rey.ch/wordpress/?portfolio=etourdi-de-soleil

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Thierry Pérémarti, Terlingua (France)

Thierry Pérémarti, Terlingua  » Laisser faire la lumière nouée où je m’essouffle ce peu de mouvement alentour, infiniment nu pour commencement, je suis indicible et si proche comme dans un rêve épris me glisser derrière la cascade derrière la vérité des choses «  27 juin 2022 : appréhender le texte en ses traces. Accueillir son ombre sur soi. Le laisser tourner comme un soleil. Thierry Pérémarti, Terlingua, Editions Phloème, 2022, collection Mondes https://www.editionsphloeme.fr/de-langue-française/oeuvres/terlingua/

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Maxime-Hortense Pascal, « Coquelicot prélude… » (France)

Maxime-Hortense Pascal, « Coquelicot prélude… », (Radical)ice, été 2022 « collecter les plumes est une opération de terrain. je rencontre des mains dans les buissons de santoline. la jeune femme de 50 000 ans est couchée sur un lit d’achillées jaune et blanches. de centaurées. de muscaris. de séneçon menthe sauge scrofulaire et l’éphédras psychotrope. je relève les têtes du narcisse papyrus. sol surface stable. une apparence du bénéfice moderne d’où s’étirent des langues de bitume qui font les mortes. » Extrait du texte de Maxime-Hortense Pascal publié dans (Radical)ice, été 2022 21 juin 2022 : Lire : découvrir un texte et en suivre le rythme. En premier lieu l’écouter. Puis viennent les apparitions, une terre, des plantes. Se surprendre à les laisser se développer en soi. https://www.pupilles-vagabondes.com/livre-pauvre/index.html#radicalice

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Adeline Miermont-Giustinati, Sumballein (France)

Adeline Miermont-Giustinati, Sumballein « s’élargir comme un estuaire le désir est estuaire mettre au monde est estuaire parler est estuaire l’orgasme est estuaire mourir est estuaire écrire est estuaire » 20 juin 2022 : écrire comme on avance à tâtons… dans l’invisible et le silencieux – tendre accalmie – une soudaine floraison. Adeline Miermont-Giustinati, Sumballein, suivi de le tunnel, Editions Phloème, 2021 https://www.editionsphloeme.fr/de-langue-française/oeuvres/sumballein/

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Sara Balbi di Bernardo, « Chambre 12 » (France)

Sara Balbi di Bernardo, « Chambre 12 » « elle est de l’autre côté du bureau & de la vie de celleux qui rentrent le soir j.e. est frag-menté cuisses serrées paumes serrées dents serrées sourire de téléréalité soleil de théâtre grosses ficelles elle répète le mot stable comme table comme pierre comme fer à repasser tissu lisse sans pli » 19 juin 2022 : D’infimes signes honorent la vie. Gestes et mots emmènent malgré tout. Sara Balbi di Bernardo, « Chambre 12 », extrait, Point de Chute, n°4, printemps 2022 https://revuepointdechute.fr/

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Christine Pezzana, Simultané (France)

Christine Pezzana, Simultané « Chemin fait d’un peu de terre Le paysage blanc glacé entend les craquements gelés plaisant à respirer Mais le champ abandonné attend le jour Aveugle léger à porter les sensations d’un coeur encore silencieux Quelquefois des choses au dos de la buée transportent les rêves Tu peins ce champs en mouvement à la lumière de l’aube Etreignant cette beauté l’autre main choisissant la couleur » 18 juin 2022 : être sensible à l’image, beau mystère. Sa pulsation, sa trace et son débordement… le monde offrant son intimité. Christine Pezzana, Simultané, Editions du Petit Véhicule, 2019. Coll. : Galerie de l’Or du temps. Couverture : Danse Ose, sculpture de Claude Hartmann https://lepetitvehicule.com/produit/galerie-de-lor-du-temps-n163-christine-pezzana-simultane/

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Bryan Nash Gill, « Saule », 2011 (USA)

Bryan Nash Gill, « Saule », 2011 (USA) Bryan Nash Gill, Saule (Willow), de la série WoodCuts, 2011, 49 5/8″ x 38 3/8″ 25 avril 2022 : Enduire le bois coupé d’une fine couche d’encre, prendre une feuille de papier washi fabriqué à partir de longs morceaux d’écorce, faire courir ses mains sur la surface : prendre l’empreinte de l’arbre autrefois vivant, unique comme l’est une empreinte digitale :  » Vous ne saurez jamais ce que vous manquez si vous ne trouvez pas un moyen d’entrer et de regarder. » Bryan Nash Gill https://www.bryannashgill.com/woodcuts

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Lumière !

Lumière ! « Oui, oui ! Muriel à l’envers ça fait lumière ! Quand elle est sortie en serrant ses paquets contre elle, la bouteille contre sa poitrine, je me suis dit, tiens on lui a offert une rose ! Et puis elle en avait l’air. Elle avait cette façon de sourire. Mais non, c’était le bouchon de sa bouteille d’eau, un bouchon rouge. Tu sais, je souhaite qu’il n’y ait pas de fin. » Le train s’arrête. Les deux hommes suivent des yeux une fille à la peau très blanche, descendue sur le quai, les jambes en ciseaux rapide, le dos droit, les cheveux en coulée de feu sur sa veste. Dessin de Marc-Antoine Beaufils, 2018

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Herberto Helder, « Le poème » (Portugal)

Herberto Helder, « Le poème » (Portugal)  » Chanter où la main nous toucha, où l’épaule s’embrasa, où s’ouvrit le désir. Chanter dans la table, dans l’arbre abîmé en extase. Chanter sur le corps de la mort, pierre à pierre, flamme à flamme – levé, aimé, connu. «  Le poème (extrait) 16 avril 2022 : ce miracle intérieur – la puissance chantante du monde. Herberto Helder, La cuiller dans la bouche, 1961, traduit du portugais par Marie-Claire Vromans, Ed. La Différence, 1991, collection Le Fleuve et l’écho

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