nouages

éclats du jour

« Les petits vols de l’inconnu sur l’horizon », Iro Nikopoulou (Grèce)

Nils Udo, « Dessiner avec des fleurs, peindre avec des nuages, écrire avec de l’eau » (Allemagne)

Nils Udo, « Dessiner avec des fleurs, peindre avec des nuages, écrire avec de l’eau » (Allemagne) Nils Udo, Sans titre, Feuille de rhododendron, mousse, France, 1987 17 juillet 2022 : plein d’étonnement, s’unir à l’eau, s’envelopper d’herbes et de branches. Bon est le temps de l’été https://www.nils-udo.com/art-dans-la-nature/?lang=fr

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Felip Costaglioli, « La loi des astres »

Felip Costaglioli, La loi des astres «  Je suis (est-ce encore le matin) assis tout près de toi. Mais c’est un long chemin. Je pars à ta rencontre. Je le sais on me l’a dit : les voies lactées ne sont plus ce qu’elles étaient Enfin ne suis-je pas comme toi explosé en mutation belle planète ? » 16 juillet 2022 : pour la finesse et la recherche d’un exact suivi de la respiration. Inspiration. Expiration. L’écriture comme un mime de la peau à la page. Felip Costaglioli, La loi des astres, Atelier du Hanneton, 2020 https://www.atelierduhanneton.fr/les-livres-1/les-livres-du-hanneton/

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Nora Atalla, « Morts, debout ! » (Québec)

Nora Atalla, « Morts, debout ! » (Québec) « depuis si longtemps nous plaidons la folie pour tout ce sang versé attendons que les ruisseaux nous ramènent sur la grève blanchis absouts occulte la Mort se cambre » 1er juillet 2022 : Ecrire pour crier. Et bien que « dans le registre de la Mort / le mauvais sort t’a inscrite / ô tendresse », écrire pour tendre la main. Nora Atalla, Morts, debout !, Ecrits des Forges, 2020 https://www.ecritsdesforges.com/produit/morts-debout/

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Coralie Poch, « Tailler sa flèche » (France)

Coralie Poch, Tailler sa flèche « Il a longé le corps le cheval interminable sa course erre dans tes sous-sols retourne tes mots tes morts et les laisse comme du sable au bord dispersés dans l’infini de l’aubépine. » « Ce même jour un semblant de joie te précède tu laisses au bord du chemin tes chaussures avec les herbes et les folles vivre ainsi ne suffit plus marcher tu dis avec tous les ciels au-dessus et la terre qui reste faire tu dis faire quelque chose à deux mains tresser tes jours aux lisières du monde. » 1er juillet 2022 : aimer dans ce livre la fraîche disponibilité à l’étonnement. Le monde pousse dans le corps : arbre, animal, heure, rivière et les morts eux-mêmes. L’écriture s’anime de leur jaillissement : « tout ce qui vient de l’élan / nous suffira », dit la poète. Coralie Poch, Tailler sa flèche, encres de Jean-Marc Barrier, Editions La Tête à l’envers, 2022 https://www.editions-latetalenvers.com/Commandes.H/s433631p/-Tailler-sa-fleche-Coralie-Poch

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Sandrine Cnudde, « Patience des fauves » (France)

Sandrine Cnudde, Patience des fauves « La Lavogne Me suis-je réfléchie, déjà? Une fois, je crois, dans l’oeil rond et plein d’un ciel oublié au désert. Je me suis pensée feuille et vautour et calcaire et reflet. J’ai déboutonné mon visage, il a glissé sans lutter. Je l’ai trempé tel un linge en sa toilette. Lentement empesé d’eau, il a un peu coulé et pâli mon visage tandis que l’autre réfléchissait (pour un instant nous étions deux) des choses piquantes se sont détachées en frottant la bouche et les yeux. La bouche surtout. Quand il a touché le fond, le visage qui se voyait visage a dit « ça suffit ». J’ai soulevé et tendu le linge mien devant le soleil. L’éclipse flambait en trois points. Un parfum de coing et de cuivre en reboutonnant les yeux. Se réfléchir en un trou d’eau, à un pas du renversement et laisser à une seule question le soin d’exister : Qu’allons-nous devenir? » 30 juin 2022 : Lire et suivre les sentiers empruntés par une autre que soi. Une carte intérieure se dessine peu à peu. La lenteur du pas, les herbes mouillées, un paysage qui s’ouvre, ce visage dans l’eau… se sont les nôtres aussi. Et l’on s’en va « en sifflotant » avec la poète regarder « se ratatiner les maisons, les fumées s’élever, faiblement effacer le paysage blême… » Sandrine Cnudde, Patience des fauves : réseau d’affûts en territoire poétique, Editions Erès, 2017 https://www.editions-eres.com/ouvrage/4028/patience-des-fauves https://sandrinecnudde.blogspot.com/

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Olivier Marchesi, « Photographie. Ecrire avec la lumière », revue Vinaigrette (France)

Olivier Marchesi, « Photographie. Ecrire avec la lumière », revue Vinaigrette  » … Dans cet instant. fraction de seconde trop court pour pouvoir le penser un accident s’est produit dans mon boitier. Guidée par l’objectif, la lumière s’est faufilée derrière le volet de métal, fluide parfait elle a inondé le film et sensibilisé l’argent …  » Olivier Marchesi 29 juin 2022 : C’est dans le corps lui-même que s’inscrit cette lumière. C’est lui qu’elle impressionne. Et du corps à l’esprit la lumière vagabonde et puis revient au corps pour y saisir l’esprit. Olivier Marchesi, Revue Vinaigrette, revue moléculaire de photo / poésie # 14, avril 2022 https://revue-vinaigrette.blogspot.com/ https://www.oliviermarchesi.net/

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Eva-Maria Berg, Etourdi de soleil (Allemagne)

Eva-Maria Berg, Etourdi de soleil (Allemagne)  » perdre le langage avec le temps communiquer en silence au lieu de se taire lorsque jour et nuit coïncident les yeux à demi ouverts et à demi fermés présent et à la fois absent accorder le mot uniquement au souffle «   » die sprache verlieren mit der zeit stumm kommunizieren anstatt zu schweigen wenn tag und nacht zusammenfallen die augen halb offen und halb geschlossen anwesend und zugleich abwesend sein allein dem atem das wort einräumen » Yannick Bonvin Rey 28 juin 2022 : quelques fois abrupt, souvent entrecoupé, double de la respiration, le rythme de l’écriture mène la pensée. En lisant le texte allemand, dans cette langue que je ne parle pas, je goûte au plaisir neuf d’une autre articulation, de la mise en bouche inconnue, et je m’interroge sur tout ce que je ne saisis pas. Eva-Maria Berg, Yannick Bonvin Rey, Etourdi de soleil – von sonne betäubt, Edition L’Atelier des Noyers, 2022 www.eva-maria-berg.de/buecher.html https://yannick-bonvin-rey.ch/wordpress/?portfolio=etourdi-de-soleil

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Thierry Pérémarti, Terlingua (France)

Thierry Pérémarti, Terlingua  » Laisser faire la lumière nouée où je m’essouffle ce peu de mouvement alentour, infiniment nu pour commencement, je suis indicible et si proche comme dans un rêve épris me glisser derrière la cascade derrière la vérité des choses «  27 juin 2022 : appréhender le texte en ses traces. Accueillir son ombre sur soi. Le laisser tourner comme un soleil. Thierry Pérémarti, Terlingua, Editions Phloème, 2022, collection Mondes https://www.editionsphloeme.fr/de-langue-française/oeuvres/terlingua/

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Maxime-Hortense Pascal, « Coquelicot prélude… » (France)

Maxime-Hortense Pascal, « Coquelicot prélude… », (Radical)ice, été 2022 « collecter les plumes est une opération de terrain. je rencontre des mains dans les buissons de santoline. la jeune femme de 50 000 ans est couchée sur un lit d’achillées jaune et blanches. de centaurées. de muscaris. de séneçon menthe sauge scrofulaire et l’éphédras psychotrope. je relève les têtes du narcisse papyrus. sol surface stable. une apparence du bénéfice moderne d’où s’étirent des langues de bitume qui font les mortes. » Extrait du texte de Maxime-Hortense Pascal publié dans (Radical)ice, été 2022 21 juin 2022 : Lire : découvrir un texte et en suivre le rythme. En premier lieu l’écouter. Puis viennent les apparitions, une terre, des plantes. Se surprendre à les laisser se développer en soi. https://www.pupilles-vagabondes.com/livre-pauvre/index.html#radicalice

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Adeline Miermont-Giustinati, Sumballein (France)

Adeline Miermont-Giustinati, Sumballein « s’élargir comme un estuaire le désir est estuaire mettre au monde est estuaire parler est estuaire l’orgasme est estuaire mourir est estuaire écrire est estuaire » 20 juin 2022 : écrire comme on avance à tâtons… dans l’invisible et le silencieux – tendre accalmie – une soudaine floraison. Adeline Miermont-Giustinati, Sumballein, suivi de le tunnel, Editions Phloème, 2021 https://www.editionsphloeme.fr/de-langue-française/oeuvres/sumballein/

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